« La Covid-19 nous aura poussé à accélérer la modernisation de notre outil industriel. »

Un chiffre d’affaires accru, une croissance régulière, des ambitions à l’international : Cadiou affiche une stratégie de développement volontariste. Comment l’accélérateur ETI de Bpifrance a contribué à sa structuration.

Cadiou, le fabricant de portails, clôtures et garde-corps Made In France a réalisé un chiffre d’affaires de près de 63 millions d’euros en 2020 et a recruté plus de 50 collaborateurs depuis 2018. L’ETI familiale bretonne a accentué sa pente de croissance ces dernières années. Elle a fait partie de l’accélérateur ETI de Bpifrance (promotion 2019) et en est sortie avec une stratégie de développement encore plus ambitieuse.

« L’accompagnement dont nous avons bénéficié pendant les 24 mois de programme a été facteur de traction stratégique pour l’entreprise, explique Emmanuelle Legault, présidente directrice générale de Cadiou depuis 2007. L’ambition de l’accélérateur que nous avons rejoint en 2017 est de faire des ETI d’aujourd’hui des champions internationaux de demain, en préparant l’organisation à franchir des caps. Cela a été le cas pour nous. »

La première phase du programme et son diagnostic 360° effectué par les experts de l’accélérateur ont d’abord permis de passer au tamis les différentes menaces et opportunités qui se présentaient, tant en interne au cœur de la supply chain que dans l’environnement de l’entreprise et d’en tirer des leviers d’amélioration.

Créer un conseil stratégique

« Cette réflexion a contribué à nous faire prendre de la hauteur sur notre quotidien, a confirmé les leviers de croissance prioritaires pour Cadiou et nous a permis de développer un certain nombre d’éléments pour son exécution, détaille la dirigeante. Nous avons identifié que, pour aborder les prochaines étapes de notre changement d’échelle, il nous faudrait notamment constituer un conseil stratégique. Nous nous sommes servis des sessions d’Advisory Board prévues au programme pour apprendre à gérer un tel conseil. Nous avons reçu des administrateurs de grands groupes (Safran, Schneider Electric, TGV) qui sont venus nous challenger par trois fois et aujourd’hui, je me sais suffisamment à l’aise dans l’exercice pour pouvoir lancer ce conseil stratégique. »

Et Emmanuelle Legault d’évoquer la puissance des liens humains qui se sont noués durant cette période d’élargissement de ses compétences, des liens amenés à perdurer dans la mise en œuvre de la stratégie de croissance de Cadiou.

Développer ses marchés à l’international

Leader sur le marché français, Cadiou vise une expansion régulière à l’export et se positionne désormais en référence de la structuration d’espaces de vie extérieurs. Le fabricant de portails, clôtures et garde-corps en aluminium et PVC, ambassadeur du Made In France depuis 47 ans, assemble ses produits entièrement à la main depuis ses 25 000 m2 d’ateliers à Locronan en Bretagne.

L’ETI les commercialise au travers de trois marques dédiées à l’aménagement extérieur : Kostum, inspirée de la haute-couture, pour des solutions sur mesure et haut de gamme à destination des particuliers et des professionnels avec plus de 500 modèles au niveau de finition élevé et ultra-personnalisables, Côté Portails à l’adresse des négociants en bois et matériaux pour des demandes spécifiques et Céklo, pour des portails et clôtures à prix accessibles, livrés prêts à poser.

Le groupe breton s’appuie par ailleurs sur ses deux filiales, Cadiou Transport créée en 2001 pour l’acheminement des portails et Cadiou Design articulée autour de la création graphique et de la R&D orientée clients et usages.

Très attachée au lean manufacturing engagé dès 2012 et à l’innovation collaborative, Cadiou affiche la volonté de continuer à développer ses marchés à l’international, tout en conservant une taille intermédiaire et une organisation agile.

Emmanuelle Legault de conclure : « La Covid-19 nous aura poussé à accélérer la modernisation de notre outil industriel, à développer des compétences qui contribuent à notre autonomie et à décarboner encore plus l’économie du futur. »